20060717

WRONGTURN-2006

Jour 1 : vendredi 14 juillet

17h15

- Ici, ça semble bien...

Notre choix s'arrête sur l'emplacement no 10, après avoir repéré Isa la sorcière qui a choisi le 17 en biais...

Elle nous a sans doute doublé sur la 117 alors que le monstre édenté de Labelle apprenait la vraie signification du terme "angle mort" en décapant nos 2 portes côté conducteur (c'est assez : on achète un tank la prochaine fois!) Le gugusse de forme humanoïde, ne sachant vraisemblablement pas qu'il est recommandé de se brosser les dents au moins 2 fois par jour, était tellement invitant que l'on ne songeait qu'à un truc : s'enfuir! Une gueule digne du "Retour des Morts-Vivants", ça ne laissait rien présager de bon pour la suite... mais qu'à cela ne tienne, nous avons repris notre route sous 40° de soleil caniculeux, le camping du Lac Joinville nous attend...

(C'était bien à défaut de trouver le Lac Whiskeyville, mais on peut tous compter sur Luc-André - affectueusement appelé Doc - pour nous trouver ça, si jamais on survit à cette fin de semaine infernale...)

Comme il est impossible de réserver tous les emplacements pour les copains, nous devons avoir recours à nos esprits tordus de ruses maléfiques afin de se contenter de 4 emplacements côte-à-côte... en fait, on a éparpillé nos voitures et nos chaises de camping un peu partout, c'est vrai que c'est pas grand chose mais bon, ça a quand même marché...

Nous avons cru prendre le camping d'assaut, ne leur laisser aucune chance, pas de quartier, pas de survivants... nous étions loin de nous douter que nous allions finalement être le plat de résistance!

17h45

- AYOYE!

La première attaque est survenue sans prévenir : un des crochets d'attache de notre tente Canadian Tire glisse de son anneau d'attache pour me fouetter le front, m'affectant de quelques étoiles d'étourdissement pendant quelques secondes et permettant aux volatiles vampires de la place de s'abreuver à mes dépens... il semble bien que nous allions devoir ménager toutes nos forces et aiguiser notre vigilance afin de contrer l'assaut continuel des mouches-bourdon, mais on ne s'attendait pas à devoir faire face aussi aux attaques sournoises des suceuses d'hémoglobine se cachant dans les sables du fond du lac... la fin de semaine s'annonçe bien, non mais sans blague...

00h00

Nos derniers compagnons du jour, étant arrivés dans la noirceur de la nuit, se crurent à l'abri de tous les dangers, mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas seuls : JF échappe de justesse à un groupe de 4 naturistes de la pire espèce lorsque le chef le prend pour l'un des leurs, quant à Valou elle doit affronter une famille d'ours mal léchés démontrant haut et fort que la gentillesse est une vertue en voie de disparition (c'est correct les nounours, on les a trouvé nos chaises!) Se protégeant autour du feu, on l'a bien mérité notre bière, notre whiskey et autre potion magique...

***

Jour 2 : samedi 15 juillet

05h30

- OOUIN! OUIN!

Isabelle sent monter une rage meurtrière, se calme, ne fait rien... (on n'est pas tous des sauvages quand même!)

09h00

Les chevaliers de la Sépaq rôdent : on aurait fait - nous ? - trop de bruit pour un vendredi soir... ben la! come on... Pas un mot, la vérité triomphera, on a rien à se reprocher, non mais tséveudir...

Le ciel gronde, les dieux sont contre nous, nous avons juste le temps d'improviser une toile de fortune afin de grelotter - de froid ou de peur ? - pendant au moins 2 bonnes heures torrentielles (Une pause stp, on l'a mérité notre fin de semaine, non ?) Puis le vent se lève, les nuages mettent les voiles, le soleil nous inonde de sa lumière et on évite le pire jusqu'au clair de lune :

¤ Yanick aurait bien tué quelqu'un si aucune âme n'avait voulu croiser le fer avec lui; Olivier tentera de relever le défi, aura été plus qu'un bon adversaire, mais c'était peut-être une meilleure idée de le laisser gagner... MOUAHAHAH!

¤ Stéphanie aura veillé à ce qu'on ne s'inquiète pas trop de savoir où était passé Michel, elle se sera inquiétée pour nous tous!

¤ Lolo aura conquis le coeur de toute la peuplade liliputienne de la réserve, mais qui aurait pu résister à la princesse au cheveux de feu ?

¤ JF n'aura pas besoin d'un miracle pour retourner chez-lui, j'ai trouvé ses clefs dans le fond du lac!

...

22h00

- AU LOUP!

Puis le jour fait place à la nuit, une nuit diabolique où une meute de Loups-Garou choisit notre groupe afin de se rassasier de façon gargantuesque - faut avouer que suite à un souper-fondue, on devait paraître assez appétissants! :o) Contre toute probabilité, Myriam se transforme en Loup-Garoune 3 fois de suite, sans parler d'Isabelle qui ne peut plus chialer de ne pas l'avoir été. Encore une fois la chasse aura été merveilleuse, on s'est vraiment bidonné, on a même tenté d'inviter les chevaliers de la Sépaq - afin de prouver notre bonne chair, euh : foi! - mais ils ont préféré nous laisser nous entre-tuer dans nos sombres et oh! combien silencieuses (GRRR!) batailles épiques... Le jeu en valait vraiment le sommeil!

04h00

Petite baignade et inspection minutieuse des bobettes, à l'affût d'une ou plusieurs sucettes baveuses, et quelques heures de repos s'imposent...

***

Jour 3 : dimanche 16 juillet

08h00

- Y'A RIEN QUI VA GÂCHER MA FIN DE SEMAINE!

Ainsi hyperventile Stéphane alors que les chevaliers de la Sépaq s'éloignèrent après avoir pris notre déposition : nous aurions fait trop de bruit hier, on aurait crié sur la plage comme des perdus, on aurait attaqué le camping à coup de fusée d'artifice, blah blah blah... La morale de cette histoire ? Vous aurez les meilleurs intentions du monde, la conscience la plus sociale et humanitaire, il y aura toujours un crétin de service sur une mobilette pour tenter de "scraper" votre joie de vivre et de vous amuser!

Mais Stéphane a raison : y fait beau, et bien que je récupère tranquillement de la veille - j'ai mal au coeur et j'ai même pas bu sti! - notre groupe est imperméable à toute tentative de sabotage : on termine le tout en beauté, on packe le matériel, on se la coule douce sur le bord de l'eau une dernière fois, on discute déjà de la prochaine fois - un chalet ? - et même une clef oubliée dans la bagnole ne viendra noircir l'édition 2006 d'une fin de semaine de camping en gang, OK Martin ? ;op

Il est quelle heure quand on décide de retourner à la civilisation ? On s'en fiche, mais on serait bien resté encore un peu, hein ? On aurait pu en faire baver POUR DE VRAI à notre plaintif caravaneux... Sans blague, le comité GO s'écrie "Mission accomplie!", ça aura été LE trip de l'été et on peut tous se dire que c'est à cause de nous tous sans exception que ça a été vraiment chouette! (pouet poête!) Il faut sans faute remettre ça hein ?

D'ici là, ben euh... on verra! :o)